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Que faire quand un syndic professionnel ne fait plus rien ?

Table des matières

Face à un syndic professionnel qui ne fait plus rien, les copropriétaires se retrouvent souvent démunis et frustrés. Cette situation, malheureusement courante, peut mettre en péril la gestion de la copropriété et la valorisation du patrimoine commun. Chez 123Syndic, nous constatons régulièrement les conséquences d’un syndic inactif sur les copropriétés en difficulté. Atlas Justice confirme également une augmentation des litiges liés à des syndics défaillants ces dernières années. Voici comment identifier, comprendre et agir efficacement face à cette problématique, jusqu’à envisager de changer de syndic si nécessaire.

 Identifier les signes d’un syndic professionnel qui ne fait plus rien

Avant d’engager des démarches, il est nécessaire de repérer objectivement les signes d’un syndic professionnel qui ne fait plus rien. Ces indices révélateurs se manifestent généralement dans plusieurs aspects de la gestion quotidienne de l’immeuble.

 Travaux votés mais jamais réalisés

L’un des signaux les plus évidents d’un syndic professionnel qui ne fait plus rien concerne les travaux. Lorsque des interventions sont votées en assemblée générale mais restent lettre morte pendant des mois, voire des années, cela témoigne d’un défaut de gestion caractérisé.

Le retard dans l’exécution des travaux peut concerner aussi bien l’entretien courant (nettoyage, espaces communes) que des réparations plus importantes (toiture, façade, ascenseur). Un syndic incompétent ne lance pas les appels d’offres, ne sollicite pas les artisans ou ne suit pas l’avancement des chantiers. Cette inaction peut entraîner une dégradation accélérée du bâti et une dévalorisation du patrimoine immobilier.

 Manque d’information ou de communication

Un syndic professionnel qui ne fait plus rien se caractérise souvent par son silence. La communication du syndic est pourtant fondamentale pour assurer la transparence de gestion. Les symptômes incluent l’absence de réponse aux emails, le manque de transparence sur les dépenses, l’impossibilité d’obtenir des documents administratifs et des informations parcellaires sur les sinistres en cours.

Ce déficit de communication crée un climat de méfiance et empêche le conseil syndical d’exercer sa mission de contrôle. Un syndic pas réactif finit par décourager même les copropriétaires les plus impliqués dans la gestion de la copropriété.

 Retards dans la convocation des assemblées générales

La loi impose une assemblée générale annuelle. Quand un syndic professionnel ne fait plus rien, il néglige souvent cette obligation fondamentale. Les retards répétés dans la convocation ou l’organisation des assemblées constituent un manquement grave.

L’assemblée générale des copropriétaires représente l’organe souverain de décision du syndicat de copropriété. Sans elle, aucune décision importante ne peut être votée légalement. Un syndic absent ou défaillant qui ne respecte pas cette obligation met en péril le fonctionnement démocratique de la copropriété et compromet la planification de la prochaine assemblée dans les délais légaux.

 Défaut de suivi des urgences ou sinistres

Face à un dégât des eaux, une panne d’ascenseur ou toute autre situation urgente, un syndic professionnel qui ne fait plus rien brille par son absence. Cette carence du syndic peut avoir des conséquences dramatiques comme l’aggravation des dommages, la non-déclaration aux assurances dans les délais, l’absence de coordination entre intervenants et des copropriétaires laissés seuls face à des situations critiques.

Ce type de négligence caractérise un syndic inefficace et peut justifier des démarches juridiques pour manquement à ses obligations contractuelles.

 Les obligations légales d’un syndic professionnel ne fait plus rien

Pour comprendre ce qu’on peut exiger d’un syndic professionnel qui ne fait plus rien, il faut connaître précisément ses obligations légales et l’étendue de son mandat.

 Ce que dit la loi du 10 juillet 1965

La loi du 10 juillet 1965 constitue le socle juridique qui encadre les obligations du syndic. Ce texte fondateur, complété par des décrets d’application et la loi ALUR, définit précisément les missions et responsabilités du syndic professionnel.

Le syndic, qu’il soit professionnel ou bénévole, est le mandataire du syndicat de copropriété. À ce titre, il doit exécuter les décisions de l’assemblée générale et assurer l’administration de l’immeuble. Un syndic professionnel qui ne fait plus rien commet donc une inexécution des décisions votées et se place en situation de non-respect du mandat, ce qui constitue une violation du droit de la copropriété.

 Missions administratives et comptables du syndic

Les prestations non assurées par un syndic défaillant concernent souvent la gestion administrative et comptable. Un syndic professionnel qui ne fait plus rien dans ces domaines met en danger l’équilibre financier de la copropriété. Le budget prévisionnel non respecté et les factures impayées peuvent rapidement transformer une copropriété saine en copropriété en difficulté. L’obligation du syndic inclut également le respect du règlement de copropriété, document fondamental qui régit la vie collective.

La mise en place d’une gestion rigoureuse fait partie des obligations de plein droit du syndic, indépendamment des clauses spécifiques du contrat. Un syndic incompétent qui néglige ces aspects fondamentaux manque à ses devoirs les plus élémentaires.

 Responsabilités en cas d’inaction ou de préjudice

La responsabilité civile du syndic peut être engagée en cas de faute dans l’exécution de son mandat. Un syndic professionnel qui ne fait plus rien s’expose à des poursuites judiciaires si son inaction cause un préjudice au syndicat de copropriété ou aux copropriétaires.

La jurisprudence reconnaît plusieurs types de fautes pouvant engager la responsabilité du syndic: faute de gestion (négligence, retard), faute contractuelle (non-respect des clauses du contrat) et faute délictuelle (manquement à une obligation légale).

Un copropriétaire lésé par un syndic non réactif dispose donc de moyens juridiques pour obtenir réparation, même avant la fin du mandat du syndic.

 Conséquences d’un syndic inactif pour la copropriété

Quand un syndic professionnel ne fait plus rien, les répercussions dépassent les simples désagréments pour affecter l’ensemble de la gestion de la copropriété.

 Désorganisation de la gestion courante

La première conséquence visible d’un syndic professionnel qui ne fait plus rien est la désorganisation progressive de la gestion quotidienne. L’entretien de l’immeuble se dégrade, les contrats arrivent à échéance sans être renouvelés, et les documents administratifs ne sont plus à jour.

Cette mauvaise gestion syndic crée un cercle vicieux: face à un syndic absent, certains copropriétaires cessent de payer leurs charges, aggravant les difficultés financières de la copropriété. Le diagnostic de gestion devient alarmant, avec une copropriété mal gérée qui perd progressivement en valeur.

 Retards dans les paiements ou travaux urgents

Un syndic professionnel qui ne fait plus rien provoque des retards de paiement aux fournisseurs. Ces derniers peuvent alors suspendre leurs services (nettoyage, chauffage, ascenseur) ou refuser d’intervenir pour des travaux d’entretien urgents.

Les conséquences peuvent être graves, notamment des coupures de services essentiels, une dégradation accélérée du bâti, des pénalités de retard sur les factures et une perte de confiance des prestataires habituels.

Ces situations accentuent la défiance envers un syndic défaillant et compliquent encore davantage la gestion de l’immeuble, particulièrement dans les situations urgentes nécessitant une intervention rapide.

 Mise en danger des occupants ou des finances

Dans les cas les plus graves, un syndic professionnel qui ne fait plus rien peut mettre en danger la sécurité des occupants ou la santé financière de la copropriété.

L’absence d’entretien des équipements de sécurité (alarmes, extincteurs, désenfumage) ou des installations techniques (électricité, gaz) représente un risque réel pour les résidents. De même, la non-souscription ou le non-renouvellement des assurances expose le syndicat de copropriété à des risques financiers considérables en cas de sinistre.

 Quelles démarches en cas de syndic professionnel ne fait plus rien ?

Face à un syndic professionnel qui ne fait plus rien, plusieurs actions progressives peuvent être entreprises pour rétablir une gestion normale.

 Lettre de rappel et mise en demeure

La première étape consiste à formaliser le constat d’un syndic inactif par écrit. Une lettre recommandée avec accusé de réception doit être adressée au syndic pour signaler les manquements observés et demander leur résolution rapide.

Si cette première démarche reste sans effet, il devient nécessaire de mettre en demeure le syndic. Ce document officiel constitue un préalable indispensable à toute action judiciaire ultérieure et démontre la volonté des copropriétaires de résoudre le problème par une procédure amiable avant d’envisager un recours judiciaire contre le syndic.

 Contenu recommandé de la mise en demeure

Pour être efficace, la mise en demeure adressée à un syndic professionnel qui ne fait plus rien doit rappeler les obligations contractuelles non respectées, énumérer les faits concrets illustrant la carence du syndic, fixer un délai raisonnable pour remédier aux manquements, mentionner les conséquences juridiques en cas d’inaction persistante et être signée par le président du conseil syndical.

Cette démarche formelle peut parfois suffire à « réveiller » un syndic incompétent et l’inciter à reprendre correctement la gestion de la copropriété.

 Recours à la médiation ou à l’arbitrage

Si la mise en demeure reste sans effet, mais avant de saisir le tribunal, des solutions intermédiaires existent. Le recours amiable via une médiation peut permettre de débloquer la situation sans procédure judiciaire longue et coûteuse.

La médiation implique l’intervention d’un tiers neutre qui tente de rapprocher les positions du syndic défaillant et des copropriétaires. Cette démarche préserve la possibilité d’une résolution du litige avec syndic dans un climat moins conflictuel.

 Saisir le tribunal judiciaire en dernier recours

Quand un syndic professionnel ne fait plus rien malgré les tentatives de résolution amiable, l’action en justice devient nécessaire. Le tribunal judiciaire est compétent pour traiter les litiges entre le syndicat de copropriété et son syndic.

La procédure judiciaire peut viser plusieurs objectifs comme contraindre le syndic à exécuter ses obligations, obtenir des dommages et intérêts, résilier le contrat de syndic pour faute grave ou nommer un administrateur provisoire.

Cette procédure légale nécessite généralement l’assistance d’un avocat spécialisé en droit immobilier.

 Nommer un administrateur provisoire

Dans les situations les plus critiques, lorsqu’un syndic professionnel ne fait plus rien au point de paralyser la copropriété, le tribunal peut désigner un administrateur provisoire. Cette mesure exceptionnelle intervient en cas de carence de syndic avérée ou d’absence de syndic effective.

L’administration provisoire permet d’assurer la continuité de la gestion, de préparer la désignation d’un nouveau syndic, de régulariser la situation administrative et financière et de protéger les intérêts du syndicat pendant la période transitoire.

Cette solution temporaire vise à sortir la copropriété de l’impasse créée par un syndic défaillant.

 Comment révoquer un syndic professionnel ne fait plus rien ?

La révocation représente souvent la solution définitive face à un syndic professionnel qui ne fait plus rien, permettant de changer de syndic avant la fin du mandat.

 Conditions juridiques d’une révocation anticipée

La résiliation du contrat de syndic avant son terme nécessite de respecter certaines conditions juridiques. Le code civil et la loi du 10 juillet 1965 encadrent strictement cette procédure légale.

La révocation du contrat pour faute grave est possible lorsque le syndic manque gravement à ses obligations. Les manquements doivent être répétés ou persistants, documentés par des preuves solides et suffisamment graves pour justifier la rupture anticipée.

Un syndic professionnel qui ne fait plus rien de façon caractérisée remplit généralement ces conditions, mais la preuve des manquements reste essentielle pour justifier la fin du mandat avant son terme normal. Il est important de comprendre les conséquences du non-renouvellement du syndic pour anticiper la transition.

 Procédure de vote en assemblée générale

Pour révoquer un syndic professionnel qui ne fait plus rien, il faut convoquer une assemblée générale des copropriétaires. Cette convocation peut émaner du conseil syndical, d’un groupe de copropriétaires représentant au moins 25% des voix ou du syndic lui-même (situation rare en cas de défaillance).

L’ordre du jour doit explicitement mentionner la révocation du syndic en place et la désignation d’un nouveau syndic. La mise en concurrence préalable de plusieurs candidats est obligatoire pour assurer un changement de syndic dans les meilleures conditions, conformément aux exigences de la loi ALUR.

 Majorités requises selon les cas

Le vote de révocation d’un syndic professionnel qui ne fait plus rien obéit à des règles de majorité spécifiques:

SituationMajorité requiseBase légale
Révocation en fin de mandatMajorité simple (article 24)Loi du 10 juillet 1965
Révocation anticipée pour fauteMajorité absolue (article 25)Loi du 10 juillet 1965
Désignation du nouveau syndicMajorité absolue (article 25)Loi du 10 juillet 1965

La révocation anticipée est plus exigeante en termes de majorité, d’où l’importance de bien préparer l’assemblée et de mobiliser un maximum de copropriétaires pour atteindre la majorité nécessaire dans cette situation délicate.

 Rôle du conseil syndical dans la procédure

Face à un syndic professionnel qui ne fait plus rien, le conseil syndical joue un rôle déterminant. Cette instance représentative des copropriétaires peut collecter les preuves de défaillance, préparer le dossier de révocation, rechercher des candidats au remplacement, informer l’ensemble des copropriétaires et accompagner la transition vers le nouveau syndic.

Un conseil syndical actif et organisé constitue le meilleur rempart contre les conséquences d’un syndic inactif. Il doit également veiller à la mise en place d’un nouveau contrat adapté aux besoins spécifiques de la copropriété. Ce nouveau contrat devra inclure des clauses précises sur les délais d’intervention, la fréquence des comptes rendus et les pénalités en cas de manquement, pour éviter de reproduire les problèmes rencontrés avec le syndic incompétent précédent. Il est essentiel de bien comprendre la durée du contrat de syndic pour anticiper les échéances.

Lors de ce changement, les copropriétaires peuvent envisager des alternatives au syndic professionnel classique, comme un syndic bénévole (pour les petites copropriétés) ou un syndic coopératif, qui implique davantage les copropriétaires dans la gestion commune.

Lorsqu’un syndic professionnel ne fait plus rien, la situation peut sembler bloquée, mais des solutions existent. Chez 123Syndic, nous accompagnons les copropriétés dans cette transition délicate en proposant des alternatives adaptées à chaque situation. L’important est d’agir méthodiquement, en respectant les procédures légales, pour retrouver une gestion saine et transparente. Atlas Justice confirme que les démarches bien documentées aboutissent généralement à des résolutions favorables pour les copropriétaires, qu’il s’agisse d’une médiation réussie ou d’un changement de syndic pour rétablir une gestion de la copropriété conforme aux attentes. N’hésitez pas à nous contacter pour obtenir un accompagnement personnalisé dans vos 

FAQ: 

Comment prouver qu’un syndic professionnel ne fait plus rien ?

Réponse : Pour prouver l’inaction d’un syndic, documentez systématiquement les manquements : travaux non réalisés, absence de réponses aux communications, retards dans les assemblées générales et défaut de suivi des sinistres. Conservez tous les échanges écrits (emails, courriers) et établissez une chronologie précise des faits. Ces preuves seront essentielles pour la mise en demeure ou une éventuelle action en justice.

Peut-on révoquer un syndic professionnel qui ne fait plus rien avant la fin de son contrat ?

Réponse : Oui, un syndic défaillant peut être révoqué avant la fin de son mandat pour faute grave. Cette procédure nécessite la convocation d’une assemblée générale extraordinaire et un vote à la majorité absolue (article 25). Il est indispensable d’avoir préalablement envoyé une mise en demeure restée sans effet et de prévoir simultanément la désignation d’un nouveau syndic.

Quelles alternatives existent quand un syndic professionnel ne fait plus rien ?

Réponse : Face à un syndic inactif, plusieurs options sont possibles : changer pour un autre syndic professionnel après mise en concurrence, opter pour un syndic coopératif, ou choisir un syndic bénévole pour les petites résidences. En cas d’urgence, le tribunal peut nommer un administrateur provisoire. Un courtier spécialisé comme 123Syndic peut faciliter cette transition en aidant à sélectionner un nouveau prestataire adapté à vos besoins.

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